Pierre Louis Courtin est un peintre et graveur français né le 20 janvier 1921 à Rebréchien (Loiret) et mort le 14 septembre 2012.

Ses racines, intactes, par delà ses fréquentations parisiennes (Jacques Villon, Dewasne, Herbin, Pevsner, Hartung) plongent dans le monde paysan. Ses débuts artistiques remontent à soixante années en arrière. Bien que depuis 1987 il n’est peu ou prou plus que peintre, il fut au premier chef, exclusivement, un graveur sans pareil – qui demeure en dehors de la notoriété et d’une classification professionnelle commode. Or Courtin a souvent exposé aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suisse, en Belgique; il a eu Heinz Berggruen pour marchand à Paris de 1957 à 1969; il a participé à la Documenta de 1959 et à la Biennale de Venise en 1960.
Son œuvre gravé tourne autour des quatre cent cinquante pièces, multipliant presque toujours les états (Le silence du chien, aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France, en additionnera cent soixante-et-un entre 1975 et 1977 , mais imprimés chacun à de rares épreuves, comme autant de tirages expérimentaux différenciés par d’incroyables inflexions de teintes parfois nourries d’un peu de blanc d’Espagne (gris admirables, rouges brique, jaunes ou roses colorant l’encre claire!).
Courtin a souvent exposé aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suisse, en Belgique; il a eu Heinz Berggruen pour marchand à Paris de 1957 à 1969; il a participé à la Documenta de 1959 et à la Biennale de Venise en 1960. Son œuvre gravé tourne autour des quatre cent cinquante pièces, multipliant presque toujours les états (Le silence du chien, aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France, en additionnera cent soixante-et-un entre 1975 et 1977 !), mais imprimés chacun à de rares épreuves, comme autant de tirages expérimentaux différenciés par d’incroyables inflexions de teintes parfois nourries d’un peu de blanc d’Espagne (gris admirables, rouges brique, jaunes ou roses colorant l’encre claire!).
Pierre Courtin a créé une facture et une vision qui ont «défriché le domaine de la gravure», quand «le terrain de l’avant-garde y était vierge», notait Jacques Putman en 1973. Aux tailles croisées à la Dürer se substitue donc, pour configurer la surface, une organisation d’accidents de terrain, qui joue de légers abaissements et de raclages. On est plus dans le plan que dans la profondeur ou, mieux, dans une cartographie de bas-reliefs. S’il s’agissait d’orfèvrerie, on pourrait souvent parler d’un Courtin marteleur, plutôt que ciseleur. Son art est celui d’une gravure de champ (comme il existe une peinture de champ) – et de texture, aux détails accrochant la lumière. On avancera à raison que la technique de Courtin plonge ses racines dans le grand burin français du XVIIe siècle (Masson, Mellan, Nanteuil), qu’il a regardé Sumer et Mantegna, qu’il a admiré, dans la décade encore post-cubiste de sa formation, Picasso et quelques aînés (avant de leur donner congé, bien sûr), qu’il s’est d’abord formé à la xylographie, que par une certaine grammaire il se sent proche des Africains (et non des Aztèques, à notre surprise).

Formation
1939 -1942 Fréquente l'atelier de gravure dirigé par Soulas à l'Ecole des Beaux Arts d'Orléans
1942 Entre à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Travaille à l'atelier Lhote.
1943 Ecole des Arts Décoratifs pour 15 jours et rencontre Villon avec qui il travaillera jusqu'en 1951
1944 Fait la connaissance de Herbin, Domela, Poliakoff...
1945 Illustre Faulkner. Expose avec le groupe Jeune Gravure Contemporaine dont il sera membre de 1946 à 1956.
1947 Entre comme imprimeur taille-doucier dans l'Atelier Leblanc jusqu'en 1951 où il tirera des gravures de Villon et Vuillard
1950 Nommé membre du Comité Directeur du Salon de Mai
1971 Grand Prix National des Arts


Principales Expositions
1944 Première exposition Galerie Guiot.
1948 Expose à la Biennale de Venise
1949 Première exposition du groupe Graphies à la Galerie des Deux Iles
1951 Expose à la Galerie Colette Allendy
1952 Réalise trente gravures pour un fragment de poème d'Eluard.
1953 Participe à la Biennale de Sao Paulo
1955 Exposition à la Galerie Aujourd'hui, Bruxelles
1957 Exposition Galerie Jeanne Bucher, Paris
1959 Exposition Galerie Berggruen, Paris
1959 Participe à la Dokumenta 2 à Cassel
1960 Participe à la 30ème Biennale de Venise (Prix Bright)
1960 Exposition Galerie Lefebvre, New York
1961 Exposition Galerie Robert Light, Boston
1961 Exposition Galerie Der Spiegel, Cologne
1962 Exposition Galerie Berggruen, Paris
1963 Exposition Galerie Saidenberg, New York
1964 Exposition Stedelijk Museum, Amsterdam
1966 Exposition Museum d' Ulm
1966 Exposition Galerie Saidenberg, New York
1967 Exposition The Arts Club, Chicago
1970 Exposition Galerie l'Oeil, Paris
1970 Exposition Galerie S. Janssen, Bruxelles
1971 Exposition Galerie Benador, Genève
1972 Exposition Galerie La Hune, Paris
1972 Participe à l'exposition 72 au Grand Palais ...

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